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Textes sur différents sujets d'histoire

En complément de nos différents recueils accompagnant notre jeu-concours,  nous vous proposons ici une sélection de textes ou mini-recueils réalisés par le Comité Ti-Jo Mauvois sur différents sujets d'Histoire de la Martinique et de la Caraïbe.

Nous vous en souhaitons bonne lecture

  • Thomas SANKARA : une autre figure emblématique africaine de la lutte pour l’émancipation     

    Thomas SANKARA : une autre figure emblématique africaine de la lutte pour l’émancipation                                

         Il est intéressant de se pencher sur le parcours de cet homme politique africain qui était, certes, militaire, mais se révéla, par son humanisme et ses hautes qualités morales, un libérateur de son pays, le Burkina Faso, anciennement appelé Haute-Volta. Thomas SANKARA, en effet, fait partie, avec Patrice LUMUMBA, de ces leaders africains qui se sont imposés comme des figures emblématiques de la lutte pour l’émancipation de leur peuple.

         Refus du colonialisme et de ses corollaires mortifères, promotion de l’identité et de la culture de son pays – le Burkina Faso – de l’identité et de la culture africaine par extension, engagement en faveur de la lutte pour les droits des femmes, lutte contre les maux qui hypothèquent l’avenir de son pays ; au premier rang desquels la famine… qu’il est parvenu à éradiquer…

       « Thomas SANKARA a vaincu la faim. Il a fait que le Burkina, en quatre ans, est devenu alimentairement autosuffisant », dira Jean ZIEGLER

        Autant d’éléments qui participent légitimement de l’aura qui entoure Thomas SANKARA et assurent la pérennité de son souvenir dans la mémoire collective de son peuple et des Africains en général. Autant d’éléments qui, sans verser dans un idéalisme inconditionnel, lui confèrent une force émouvante et convaincante.                                                                                              

        Là est le plus important : l’homme à la fois proche de son peuple et de l’humanité dont il épouse les problèmes et les souffrances afin de mieux les combattre. L’homme qui envisage l’avenir tout en affrontant les problèmes immédiats afin de rendre le monde plus viable dès maintenant pour le plus grand nombre. L’avenir n’étant pas, pour Thomas SANKARA, un futur purement abstrait et bâti par une idéologie, mais les fruits d’un présent que l’on modifie, que l’on révolutionne pour construire un nouveau monde où l’humanité tout entière sera la grande gagnante.                                   

        Il importe de préciser l’importance des accents "césairiens" des discours de Thomas SANKARA. Discours par le biais duquel il a fait entendre son refus de l’asservissement planifié, des pillages programmés par les oligarchies financières et commerciales de la planète qui procèdent à un néo-colonialisme, cela, avec la complicité de quelques bourgeoisies locales ; son refus de la négation d’une identité propre. Quelques lignes extraites de son discours devant l’assemblée générale de l’ONU, prononcé le 4 octobre 1984, méritent d’être relevées :

        « Je parle au nom de ces millions d’êtres qui sont dans les ghettos parce qu’ils ont la peau noire ou qu’ils sont de culture différente et bénéficient d’un statut à peine supérieur à celui d’un animal. »,

        « Je souffre au nom des Indiens massacrés, écrasés, humiliés et confinés depuis des siècles dans des réserves afin qu’ils n’aspirent à aucun droit et que leur culture ne puisse s’enrichir en convolant en noces heureuses au contact d’autres cultures, y compris celle de l’envahisseur. »

        Lignes particulièrement représentatives d’un regard qui embrasse la cause humaine, quelle que soit l’aire géographique ; qui prend le parti de l’humain et dénonce ouvertement les actions délétères qui bafouent et nient une intégrité aussi bien physique qu’humaine !          

        S’intéresser à Thomas SANKARA, c’est accepter de prendre en considération ses parts d’ombre… ses excès. Excès qui, à coup sûr, relèvent d’une autocratie exacerbée qui a parfois porté de l’ombre à son action progressiste.

        S’intéresser à Thomas SANKARA, c’est aussi essayer de comprendre les motifs de son assassinat (Qui ? Pourquoi ?) tout en sachant que les réponses obtenues ne seront jamais pleinement satisfaisantes.           

        Il ne s’agit pas d’écarter l’aspect négatif relevé chez ce leader politique. Thomas SANKARA mérite simplement sa place dans un travail de recherche dans la mesure où son exemple amène à réfléchir sur les dérives attachées à un exercice solitaire, autocratique et idéologique du pouvoir ; à une réflexion salutaire sur les rapports entre un idéal révolutionnaire ; sincère, intègre et les exigences des droits de l’homme, de la personne individuelle, trop souvent sacrifiées sur l’autel du collectivisme et du totalitarisme.

    Nous vous invitons à découvrir ou redécouvrir cette figure emblématique dans le document très complet ci-dessous :

    Thomas isidore noel sankarathomas-isidore-noel-sankara.pdf (12.73 Mo)

  • La guerre d'Algérie - 1954-1962

    La guerre d’Algérie 1954-1962 : Une guerre qui pendant longtemps n’a pas dit son "nom"

    Le dossier consacré à la guerre d’Algérie, que nous vous proposons ci-dessous, reviendra sur les causes de celle-ci, de même que sur le contexte politique de l’époque. Sans doute faut-il établir un parallèle entre la perte de l’Indochine, en 1954 (défaite de Diên Biên Phu) et le début du conflit algérien.

    Il convient également de rappeler que l’Algérie est la plus ancienne conquête coloniale rattachée au territoire français depuis 1830 et qu’en 1954, justement, elle est encore une colonie de peuplement. Pour comprendre les causes de cette guerre, il importe de restituer la situation démographique de l’Algérie de cette époque : 9 millions d’Arabes et de Kabyles voisinant avec 1 million de personnes d’origine européenne. Situation ayant contribué véritablement à la montée du nationalisme dans la mesure où le statut de citoyenneté ne s’appliquait pas pleinement à la population locale.

    Vous découvrirez pourquoi le FLN a été créé, de même que les actions dont il a été à l’origine. Vous découvrirez, dans le même temps, cette autre faction dénommée OAS et sa ligne de conduite… Deux factions qui se sont opposées par attentats interposés ; aussi bien sur le sol algérien que sur le sol français. Quelle a été la stratégie du général de GAULLE ? Pourquoi a-t-il été l’objet de plusieurs tentatives d’assassinat ? Quels ont été les ‘’insoumis’’ antillais ? Quel a été leur rôle dans cette guerre ? De manière plus large, quelles sont les conséquences de cette guerre sur notre société antillaise et la France ? Pourquoi reste-t-elle un sujet d’actualité, en témoignent, l’immense bibliographie constituée, de même que la visite officielle du président français Emmanuel MACRON en Algérie du 25 au 27 août 2022 ? Visite dont la finalité est double puisqu’il s’agit, à la fois, de renforcer un partenariat économique et de poursuivre le travail d’apaisement des mémoires. Concernant ce dernier aspect, il faut relever cette annonce de la création d’une commission d’historiens, français et algériens, qui se penchera sur la guerre et la colonisation. Travail de mémoire important, donc, et dont on espère qu’il sera effectué avec la plus grande honnêteté. Il importe, en effet, de dépasser le ressentiment et la haine issus de cette guerre. Hugo MELCHIOR, petit-fils de Pied-noir, partage la même préoccupation lorsqu’il énonce le propos suivant : « Une mémoire non militante, qui n’occulterait ni les massacres de Sétif du 8 mai 1945 par l’armée française, ni la Nuit noire du 17 octobre 1961 à Paris, ni le massacre des Français d’Algérie de la rue d’Isly, celui oublié des Européens du 5 juillet 1962 à Oran, ou encore les massacres de harkis… Et cela avec l’espoir qu’à terme, les murs des mémoires revanchardes et haineuses, qui séparent encore les différents groupes sociaux ayant fait cette histoire algérienne, se fissurent enfin… jusqu’à tomber ! »

    La guerre d algerie recueilla-guerre-d-algerie-recueil-.pdf (9.31 Mo)

  • Patrice Emery Lumumba, un destin brisé

    Patrice Emery LUMUMBA : un destin brisé

    Deux illustres compatriotes ont inspiré la réalisation de ce travail de recherche : Frantz FANON (Né la même année que LUMUMBA ''1925'' et mort également à la même année que ce dernier ''1961'') et Aimé CÉSAIRE qui, en 1966 – très certainement admiratif du Premier Ministre congolais – écrira sa pièce de théâtre intitulée : ‘’Une saison au Congo’’. Deux illustres Martiniquais donc, partageant le même idéal d’émancipation et le même objectif : la promotion du monde Noir.   

    Pour évoquer Patrice LUMUMBA, dans la perspective de ce travail de recherche, il nous fallait impérativement nous réapproprier les documents accumulés depuis de très long mois. Cela a pris beaucoup de temps ! Il nous fallait également restituer toute la complexité de l’histoire de LUMUMBA qui est aussi celle de la colonisation et de l’Afrique… L’histoire des hommes ayant côtoyé de près LUMUMBA ; ses amis aussi bien que ses adversaires… ses proches… qui l’ont probablement trahi : vous pourrez vous forger votre opinion à la lecture des textes proposés.

    Histoire complexe de cet homme donc, et  de son pays, le Congo, confrontés aux appétits de la puissance coloniale.

    Évoquer Patrice LUMUMBA, c’est, en outre, évoquer l’histoire des deux Congo :  Congo Kinshasa et Congo Brazzaville. Evoquer Patrice LUMUMBA, ce n’est donc pas se cantonner à un seul homme. C’est également s’intéresser à toute une vie, riche et multiple, en témoigne l’immense bibliographie ayant précisément trait aux différents champs de cette histoire (politique, social, artistique et culturel…)

    Vous l’aurez compris :  Patrice LUMUMBA garde toute son actualité au cœur d’un monde de plus en plus bouleversé par les crises et la montée des extrémismes.

    Patrice LUMUMBA, une autre figure de la liberté et de la lutte contre toutes formes de dominations…
    Vecteur des aspirations du peuple en faveur d’une plus large auto détermination.

    Ce dossier  met en valeur toute  l’action politique de LUMUMBA visant à sortir son pays de l’emprise de la colonisation exercée par la Belgique de l’époque. Entre réussites et échecs ; entre avancées et revers… c’est une figure et une destinée – tragique parce que brève – que nous vous invitons à découvrir (ou à redécouvrir). Une figure pour qui l’émancipation de son peuple n’était pas un vain mot et ne devait, en aucun cas, faire l’objet de calculs politiques sordides.

    Patrice LUMUMBA prend pleinement sa place au cœur de ces années ‘’1960’’ secouées par les violences et les convulsions inhérentes aux Indépendances.

    Nous vous laissons  donc découvrir ces héros où anti-héros ayant marqué cette époque, faite de rendez-vous manqués, d’espoirs déçus, de luttes fratricides. Nous vous laissons donc découvrir un homme, certes au rêve brisé, mais un homme pour qui l’humanité devait être respectée… à l’instar de son double de fiction dans ‘’Les Funérailles de Monsieur LUMUMBA’’  - Patrice – qui, voyant la dent tenue par Sarah – sa dent* ? - demandera à celle-ci de respecter ‘’ce qui fut un homme’’.

    Au moment de conclure , permettez-nous ce point de vue au sujet du parcours de cet homme au destin brisé. Nous pensons qu’il a été victime de la fougue de sa jeunesse et que celle-ci a peut-être, nous disons bien peut-être, contribué à sa tragique fin.  A-t-il manqué de diplomatie ? nous ne sommes pas loin de le penser, mais nous vous laissons la possibilité, là encore, de vous faire votre propre opinion.

        *La dent de Patrice LUMUMBA est le seul objet encore existant du corps de LUMUMBA. Elle fait l’objet de tractations entre Etats Belge et Congolais en vue d’une restitution à l’Etat de la République Démoratique du Congo. Cette restitution est prévue, en juin 2022, à l’occasion des festivités de l’indépendance de la RDC.

    Patrice emery lumumbapatrice-emery-lumumba.pdf (7.59 Mo)

  • Armand Nicolas - 1925-2022

    Armand NICOLAS
    28 janvier 1925 - 26 janvier 2022

    Professeur, historien, militant communiste (Secrétaire général du Parti communiste martiniquais de 1963 à 1990)

     Né le 28 janvier 1925 à Nice (Alpes Maritimes), Armand Nicolasl  a 7 ans quand, à la mort de son père, il rejoint la Martinique avec sa mère. Il a effectué ses études au lycée Victor Schoelcher à Fort-de-France où il a obtenu son baccalauréat en 1942. Aimé Césaire, qui fut son professeur de lettres, lui demande d'écrire un article historique sur la Martinique dans la revue Tropique et ce fut la première pierre de son engagement ultérieur.

    Après la guerre il fut envoyé au Maroc pour y terminer ses études (1943-1944) et fut intégré dans l'armée jusqu'à la fin  de la guerre. C'est là que, jusqu'alors gaulliste comme sa famille, il découvrit vraiment le colonialisme et que ses idées d'une "France généreuse libérant les peuples coloniaux" s'effondrèrent.


    Dès le début des années 1950, il milite au Parti communiste aux côtés d'Aimé Césaire. Intégré au Comité de rédaction du journal de la fédération, Justice, il succéda à René Mesnil à la rédaction en chef du journal. Il deviendra par la suite secrétaire général du Parti communiste martiniquais, de 1962 à 1990. Considéré comme faisant partie du "noyau dur" du Parti communiste martiniquais au début des années 1960, il a fut condamné à 1,5 millions de francs d'amende, un an de prison avec sursis et la déchéance à vie de ses droits civiques avant d'être muté d'office en métropole en Août 1961, en application de l'ordonnance Debré du 15 octobre 1960 visant les fonctionnaires des départements d'outre-mer en raison d'un "comportement de nature à troubler l'ordre public". Une mutation à Arles qu'il a refusée et qui lui a valu d'être révoqué de l'Education Nationale. Il ne put reprendre son enseignement au lycée Schoelcher qu'en 1975, après l'amnistie de 1974.

    Il a beaucoup oeuvré à la connaissance, la diffusion de l'Histoire et la promotion de la culture martiniquaise. Il a été dans la génération d'après-guerre, un des premiers historiens martiniquais à se pencher sur l'histoire de son pays. Par son implication, sa volonté de dire la vérité et de transmettre, il a largement contribuer à éveiller les consciences, à oeuvrer pour la connaissance de notre histoire. La première de ses convictions était que la bataille pour l'émergence de la conscience d'un peuple ne peut être gagnée sans la connaissance de sa véritable histoire.

    Il a produit de nombreux travaux d'historien dont La révolution anti-esclavagiste de mai 1848 à la Martinique  qui permet de mettre en exergue la lutte héroïque des esclavisés pour accéder à leur liberté, ouvrage qui a permis d'entamer la revendication de la date commémorative du 22 mai 1848. 

    Entre 1996 et 1998, il s'est consacré à la publication de son ouvrage Histoire de la Martinique en trois tomes. Une oeuvre très importante dans la compréhension de l'Histoire de la Martinique, sur plusieurs périodes, des Arawaks à la Seconde guerre mondiale. Cet ouvrage lui a valu d'être lauréat du  Prix Frantz Fanon  en 1996, prix récompensant un auteur martiniquais et ayant pour objectif de prendre en compte et valoriser la richesse des productions littéraires.

    Il a accepté, sans difficulté, d'être le Président d'honneur de la 1ère édition de notre jeu-concours d'Histoire en 2015.

    Pour en savoir plus :
    - site Le Maitron - Dictionnaire biographique du mouvement social et ouvrier - https://maitron.fr/spip.php?article147165
    - site  Youtube -  OLIWON LAKARAYIB -  Pourquoi commémore-t-on l'abolition de l'esclavage en Martinique le 22 mai ?

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  • Georges Eleuthère Mauvois : 1922->2018

    28 janvier 2022, Georges Eleuthère Mauvois aurait eu 100 ans

    Né en 1922, Georges Eleuthère Mauvois aurait eu 100 ans le 28 janvier de cette année.

    Fils d'un père policier municipal et d'une mère commerçante, il a étudié au Lycée Schoelcher à Fort-de-France, jusqu'au baccalauréat. Il y a étudié le grec, le latin, les lettres et la philosophie.

    Il devient ensuite cadre de l'administration des PTT (Postes, Télégraphes et Téléphones).

    Il s'engage très tôt en politique au sein du Parti communiste et, dans les années 1960, il est nommé membre du Comité Central du Parti. Syndicaliste et militant communiste, en 1962, il est muté d'office en France suite à l'ordonnance Debré (1960). Cette ordonnance, qui a également frappé 3 de ses camarades communistes (A. Nicolas,  W. Guitteaud et G. Dufond) permettait de muter d'office "tout fonctionnaire dont le comportement était de nature à troubler l'ordre public" : le fait d'appartenir au Parti communiste était considéré comme "de nature à troubler l'ordre public". Ils ont tous les quatre refusé de partir et ont été révoqués par leurs Administrations respectives. Refusant cette décision, il démissionne et prépare le concours d'avocat et s'inscrit au barreau de Fort-de France. C'est à cette période qu'il commence à écrire.

    Auteur de nombreuses pièces de théâtre (en créole et en français) qui furent jouées dans les théâtres de Martinique et dont la plus populaire est certainement "Man Chomil", une de ses pièces, pleine d'humour, publiée en 1992. Défenseur de la langue créole, il a également traduit en créole Antigone de Sophocle et Dom Juan de Molière. Georges E. Mauvois est également l'auteur de romans, de contes antillais, et de biographies importantes de la vie politique martiniquaise, notamment Georges Gratiant, qui fut son camarade du Parti communiste et son collègue au barreau de Fort-de-France.

    Georges Eleuthère Mauvois, un grand homme qui nous a quittés le 4 décembre 2018. Quelques rues portent son nom en Martinique, notamment à Schoelcher et Case Pilote. Puissent ses oeuvres et sa mémoire traverser le siècle et résister à l'oubli.

    SES OEUVRES 
     Case Navire : choses et gens de naguère, Fort-de-France, Désormeaux, 1982 ; Case Navire, figures schoelchéroises (édition revue et corrigée), Fort-de-France, K.Editions, 2009 (Monographie)
    - Agénor Cacoul suivi de Misyé Molina - Schoelcher, Presses Universitaires créoles, 1988 (Oeuvre théâtrale)
    - Man Chomil, Nasse et Filbec et le Guiche - Schoelcher, Presses Universitaires créoles, 1992 (Oeuvre théâtrale)
    Don Jan - Kourou, Ibis Rouge, 1996 (Oeuvre théâtrale)
     Antigon, suivi de Arivé d'Pari, Kourou, Ibis Rouge 1997 (Oeuvre théâtrale)
    Monologue d'un foyalais, Petit-Bourg, Ibis Rouge, 1999 (Biographie romancée)
    Gélius et son disciple ou Paroles de mangouste, Petit Bourg, Ibis Rouge, 2000 (Roman)
    Ti zétwel (avec Marie-Denise Grangenois), Schoelcher, Presses Universitaires Créoles, 2002 (Anthologie)
    - Ovando ou le Magicien de Saint-Domingue, suivi de Jaz et Dézagréman, Schoelcher, Presses Universitaires Créoles, 2003 (Oeuvre théâtrale)
    Contes des quatre croisées ou Kont lé kat kwazé, Kourou/Schoelcher, Ibis Rouge/Presses Universitaires Créoles, GEREC, 2004 (Conte)
    Insulaires, Presses Universitaires Créoles, 2005
     Zine, l'abeille, Illustrations de Sophie Mondésir, avec audio, compositions et voix de Sarah-Corine Emmanuel, Paris, Dapper, 2005 (Texte pour la jeunesse)
    Janine et Akouré, Schoelcher, Presses Universitaires Créoles, 2006 (Récit)
    Chateau Aubery, Fort-de-France, K.Editions, 2008 (Récit)
     Un certain Victor Schoelcher, Fort-de-France, 2008 (Anthologie)
    Georges Gratiant, un avocat dans le siècle, Fort-de-France, K.Editions, 2009 (Récit)
    Henry Lémery, de Saint Pierre à Vichy, Fort-de-France, K.Editions, 2010 (Récit)
     Oeuvres théâtrales complètes, Fort-de-France, K.Editions, 2012 (Oeuvre théâtrale)
    Mi yo, Lecture, écriture, maîtrise du Créole. Livret du maître et livret de l'élève, Cycle 3, CE2, CM1, CM2 (par Georges Mauvois et Marie-Denise Grangenois), Fort-de-France, K.Editions, 2012 
     Le merisier, Le Carbet, Editions Zoboka, 2017 ; Fort-de-France, K.Editions, 2018 (Oeuvre théâtrale)

     

    Entretien vidéo à écouter sur youtube : 5 questions pour île en île https://youtube/7VSIzkgyGZY

    Georges Mauvois et son camarade et ami Armand Nicolas (crédit photo, Gilles Alexandre)

    Georges Mauvois et Armand Nicolas

  • Léopold D. BISSOL : 1982-2022, 40 ans déjà...

    Léopold D. BISSOL : 1982-2022, 40 ans déjà...

    Un nouveau portrait qui, selon nous, mérite toute sa place dans la galerie des personnages qui ont constitué notre Histoire : celui de Léopold Démétrius BISSOL.

    BISSOL, toutefois, ne serait-il pas tombé dans l'oubli, contrairemet à certains de ses contemporains dont la mémoire est - légitimement, nous n'en disconvenons pas - constamment horonée par le biais de séminaires ou de telle ou telle publication ?

    Le dossier de recherche que nous avons élaboré vise, précisément, à faire sortir de l'ombre un homme dont le parcours, personnel et politique, a pourtant mis en lumière notre Histoire dans toute sa diversité ; dans tous ses évènements, parmi les plus fondateurs.

    BISSOL, un homme intègre, un homme de convictions, fidèle à celles-ci ; un homme de combats, pleinement engagé dans la cause ouvrière. Tel est l'homme qu'il nous faut redécouvrir et qui s'est révélé l'un des principaux artisans de la départementalisation ; ayant précisément à coeur - comme d'autres - l'amélioration des condistions de vie de son peuple.

    BISSOL, le travailleur manuel, ébéniste de son état, qui réalisait les travaux de réparations qui lui confiaient ses contemporains.. Préfiguration symbolique de l'homme politique investi dans la réalité sociale de son temps.

    Faut-il rappeler à cet égard qu-il fut le premier ouvrier élu au Conseil général (en octobre 1937) infligeant, au passage, une cuissante défaite au candidat de la bourgeoisie ? 

    S'intéresser à Léopold Démétrius BISSOL, c'est s'intéresser à l'Histoire de la Martinique dans ses périodes de troubles et convulsions. Périodes au cours desquelles s'est construit notre pays en même temps que cette exigence à faire entendre une voix, une ambition, un projet, le désir de participer à un destin collectif.

    Leopold demetrius bissolleopold-demetrius-bissol.pdf (5.81 Mo)

     

  • Le massacre de Sabra et Chatila

    LE MASSACRE DE SABRA ET CHATILA

    Le mois de septembre : un mois riche en évènements sur le plan intrnational. En septembre 1982, précisément, a eu lieu le massacre de Sabra et Chatila, l'un des pires ayant ensanglanté le Liban : l'extermination d'hommes, de femmes, d'enfants dans une relative indifférence !

    Notre travail de recherches nous donne l'occasion d'apporter, avec le mini-recueil ci-joint,  une contribution à la compréhension de ce conflit israélo-palestinien dont ce massacre, justement, est l'une des illustrations.

    Cette histoire ne devrait pas nous laisser indifférents pour deux raisons : d'abord parce qu'elle pose la question récurrente des rapports entre les faibles et les puissants (dominants-dominés) ; ensuite parce que notre Martinique "Terre multiple" récapitule une identité "mosaïque" selon certains, "rhizome" selon le concept "glissantien" jetant les bases, par ailleurs, du "Tout-Monde" cher à l'auteur du Discours antillais.

    Une identité précisément riche de ses histoires et qui pourrait s'ériger en modèle aux yeux du monde.

    N'oublions pas, à cet égard, la composante syro-libanaise de notre pays... Une composante - la plus récente - qui depuis longtemps a largement pris sa part de notre devenir commun.

    Le massacre de sabra et chatila du 16 au 18 septembre 1982le-massacre-de-sabra-et-chatila-du-16-au-18-septembre-1982.pdf (7.43 Mo)

  • Le concept de Terra Nullius : l'exemple Britannique

    LE CONCEPT DE TERRA NULLIUS

    Nous vous proposons ci-dessous un document illustrant le concept de « TERRA NULLIUS », concept juridique apparu au XIXème siècle pour justifier l’occupation, par les Européens, de grandes parties de la surface du globe. Ce concept a servi de base à l’occupation, par les Allemands, de la Namibie ; tout comme il permettra aux Britanniques de légitimer leur mainmise sur la Tasmanie et l’Australie  dès la première moitié du XIXème siècle : mêmes stratégies mortifères, mêmes massacres de populations, même leitmotiv : la disparition des premiers peuples au profit des nouveaux arrivants, mêmes pillages de tombes pour tentative de justification ‘’scientifique’’ dans le but de promouvoir la  supériorité de la race.

     Mais également, mêmes résistances des peuples. Même volonté de préserver une histoire, un souvenir, une identité.

     La lecture de ce dossier vous donnera l’occasion de prendre connaissance de toutes ces manifestations de résistance ; aussi bien sur le plan économique et politique que sur le plan sportif et dont la finalité, précisément, était d’assurer la permanence d’une mémoire autochtone.

    Une note optimiste se fait jour malgré tout : ces nombreuses peintures rupestres, qui, aux yeux de certains scientifiques, sont peut-être parmi les plus anciennes du monde. Multiples peintures rupestres traduisant une culture riche, un talent manifeste, porteurs d’une certaine vision du monde et de l’individu saisi dans ses potentialités les plus diverses… Peintures rupestres, pariétales qui, aujourd’hui encore, interpellent et obligent à la réflexion.

      Terra nulliusterra-nullius.pdf (4.42 Mo)

    Le peuple aborigene